Le Canada passe de l’ouverture à la fermeté avec les demandeurs d’asile

4 Sep 2017 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Face à l’afflux d’Haïtiens quittant les Etats-Unis de peur d’être expulsés, le gouvernement de Justin Trudeau durcit le ton.
 

Un Tweet de trop pour Justin Trudeau ? Son « Bienvenue au Canada » de l’hiver 2016, adressé notamment aux milliers d’Haïtiens vivant aux Etats-Unis et craignant d’être expulsés en janvier 2018, a été suivi cet été de plusieurs déclarations confortant la belle image d’ouverture du Canada. Son flamboyant premier ministre a néanmoins dû rectifier le tir récemment devant l’ampleur des entrées irrégulières aux frontières et des réactions qu’elles ont suscitées.

Le message a radicalement changé pour un avertissement clair aux demandeurs d’asile : si vous venez, ce sera à vos risques et périls, sans passe-droit. Et il porte : au poste-frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle (Québec), où la police emmène ces migrants irréguliers, « on observe aujourd’hui une forte baisse de leur nombre. Ils sont 50 à 100 par jour », soit cinq fois moins que début août, note Jacqueline Roby, porte-parole au Québec de l’Agence des services frontaliers du Canada.
Policiers et douaniers débordés

Depuis juin, quelque 8 000 Haïtiens, venus surtout des régions de Miami et New York, mais aussi du Brésil et directement d’Haïti, ont ainsi franchi la frontière canado-américaine et réclamé l’asile. Le chemin Roxham, au sud-est du Québec, est la voie royale de ces migrants qualifiés d’irréguliers. A un poste-frontière, ils seraient refoulés, en vertu d’une entente sur les « tiers pays sûrs », qui exige le dépôt d’une demande d’asile dans le premier pays d’accueil, soit les Etats-Unis.

 

L’administration Trump menace de retirer, le 22 janvier prochain, à 58 000 Haïtiens le statut de protection temporaire qu’ils ont depuis le tremblement de terre de 2010. Sous la houlette de John Kelly, actuel chef de cabinet de Donald Trump, le Département de la sécurité intérieure les avait invités en mai à « se préparer pour leur départ »en cas de non-renouvellement du programme. L’avertissement a été réitéré fin juillet, entraînant un nouvel afflux vers le Canada.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/09/04/le-canada-passe-de-l-ouverture-a-la-fermete-avec-les-demandeurs-d-asile_5180656_3222.html#RTh1jhiJbrPIwCwF.99

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