Manifestations : qui sont vraiment les « casseurs » ?

2 Mai 2017 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Les débordements n’ont cessé de se multiplier en marge de la loi travail, depuis fin mars. Des violences qui sont le fait d’une « poignée de casseurs ». Mais qui sont-ils et comment agissent-ils ?
Depuis le 31 mars et le début des manifestations contre la loi travail, de nombreux débordements et des violences ont avec les forces de l’ordre ont émaillé ces mouvements, à Paris et en province. Ce mardi 14 juin, les syndicats sont de nouveau descendus dans la rue espérant une mobilisation d’ampleur contre le projet de loi examiné au Sénat.
Mais de nouveaux incidents ont éclatés à Paris, où « plusieurs centaines  » de « personnes encagoulées  » ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Treize personnes ont été interpellées et au moins deux autres ont été blessées.
Armés de barres de fer, organisés, dissimulés par des cagoules ou des masques, ils sont une « poignée de casseurs » à se fondre dans les manifestations pour chercher la confrontation avec les forces de l’ordre : qui sont-ils et comment agissent-ils ?
Olivier Cahn, chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), observe « deux types de groupes : les groupes autonomes habillés en noir, les « Black Blocs », organisés, qui apparaissent tout à coup à l’avant du cortège pour en découdre avec les policiers. (…) Et des groupe de casseurs, constitués de gamins qui descendent de la périphérie de Paris ou Lyon et profitent de la manif pour casser ».
Des groupes autonomes Les groupes autonomes ont le « visage masqué, des lunettes de ski, des foulards, du produit pour les yeux : ils s’équipent pour évoluer sereinement au milieu des gaz lacrymogènes « , raconte Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie Officiers. « Certains viennent de pays voisins « , affirme aussi une source policière
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« Certains se déplacent même en colonne comme les policiers « , dit-il. « Ils sont de plus en plus organisés, méthodiques. (…) Ils ont une technique qui se met au point pour enlever les pavés, pour récupérer du goudron, le stocker dans des sacs, dans des poubelles et ensuite attaquer au moment qu’ils choisissent les forces de l’ordre « , a expliqué le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
« Ce sont des techniques qui ont été élaborées dans les années 80 en Allemagne et qui réapparaissent. Ils veulent en découdre avec les policiers pour montrer que l’Etat ne tient pas la rue et susciter des images de la violence de la part de l’Etat devant les caméras », explique Olivier Cahn.
Des jeunes qui se rattachent au groupe Parmi les personnes jugées en comparutions immédiates pour des faits de violences lors des précédentes manifestations se dessine également le portrait du second type de groupe : celui des jeunes désoeuvrés vivant en périphérie des grandes villes.
Des jeunes, au casier judiciaire souvent vierge, et au parcours scolaire et professionnel généralement chaotique. C’est le profil des personnes interpellées à Nantes en avril dernier, comme le rapportait alors Ouest-France. L’un d’eux explique sa participation aux violences par le fait d’avoir « fait comme tout le monde « , pour se « défouler « .
Les Echos
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/01/05/2016/lesechos.fr/021893880870_manifestations—qui-sont-vraiment-les–casseurs—.htm#WsA4pRuIoTrDfZp3.99

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