Valenciennois : quand les élus locaux du FN dénoncent les méthodes de leur parti

10 Nov 2015 | Editorial | 0 commentaires

En écartant Jean-Luc François Laurent et Francis Boudrenghien de la liste FN aux régionales, Guy Cannie a libéré leur parole. Ce qu’ils disent de la façon qu’a leur parti d’organiser une campagne électorale est instructif…
Le coup est parti de Jean-Luc François Laurent, élu FN au conseil municipal de Valenciennes. Il n’a pas été retenu pour figurer sur la liste de son parti aux élections régionales de décembre. Tout comme Francis Boudrenghien, élu FN au conseil municipal d’Anzin. « Le Valenciennois est ignoré », ont dénoncé les deux hommes, dans notre article paru le mercredi 4 novembre.
Furieux d’être traité de menteur par Guy Cannie, le « patron » du FN pour le Hainaut, Jean-Luc François Laurent nous a écrit, jeudi 5 novembre. Pour nous raconter les coulisses de son parti pendant une campagne électorale.   « La sanction a été de me priver d’élections régionales en donnant un avis défavorable sur ma candidature. »
« J’ai eu le tort de contester le kit de campagne que Guy Cannie voulait m’imposer aux élections départementales 2015, indique l’élu valenciennois. J’ai refusé de prendre la prestation expert comptable à 1 400 euros, alors qu’un expert comptable local me facturait 600 euros. J’ai refusé de prendre la prestation cartes postales au prix de 1 500 euros parce que ces 30000 cartes, livrées trois jours avant le premier tour, ne pouvaient pas être distribuées ; de ce fait, cette prestation devenait non remboursable. » Enfin, « j’ai refusé le prêt de l’association Jeanne au taux de 6,5 % que voulait m’imposer Guy Cannie pour financer ma campagne électorale ».
Voici, selon Jean-Luc François Laurent, les véritables raisons de son absence au prochain scrutin : « La sanction de Guy Cannie a été de me priver d’élections régionales en donnant un avis défavorable sur ma candidature. » « Il ne s’agit pas d’un règlement de comptes personnel, affirme l’élu valenciennois ou d’un problème d’ego, nous sommes nombreux aujourd’hui à nous plaindre et à dénoncer l’impéritie du secrétaire départemental, à contester ses méthodes et ses agissements, de Valenciennes à Anzin, de Sin-le-Noble à Douai. »
« Je vous laisse apprécier. Je n’ai rien à dire. Je connais la vérité », nous a dit Guy Cannie, à qui nous avons détaillé les accusations de M. Laurent. Le secrétaire départemental Nord-Hainaut n’a pas voulu répondre précisément aux remarques de l’élu valenciennois. Sur un sujet sensible, celui des kits de campagne du micro-parti Jeanne de Marine Le Pen, sur lesquels une information judiciaire est ouverte (1), Guy Cannie préfère dénoncer en bloc « une lettre calomnieuse », « des mensonges ». « On m’accuse d’un tas de choses. On va jusqu’à dire que je ne fais rien ! J’ai pris le parti de ne plus répondre. Attention, ça ne veut pas dire que qui ne dit mot consent ! » Guy Cannie note enfin « qu’ils ne se sont réveillés que le jour où ils ont appris qu’ils n’étaient pas sur la liste ».
(1) Information judiciaire qui concerne cependant, il faut le préciser, les comptes de campagnes des cantonales de 2011 et législatives de 2012, non les comptes de 2015 visés par M. François Laurent.
source : lavoixdunord.fr

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