Priorités et cause nationale : pour le gouvernement c’est clair c’est la lutte contre l’antisémitisme et le racisme !

8 Déc 2014 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Non ce n’est pas la lutte contre le chômage ou l’insécurité, le choix socialiste et dogmatique est fait, c’est la lutte contre l’antisémitisme et le racisme qui priment !
Dans un discours devant plusieurs centaines de personnes dans le quartier du port à Créteil, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé « connaître le sentiment d’inquiétude qui traverse la communauté juive de France » face à l’antisémitisme, « véritable pathologie sociale ».
 
 
C’est dans ce quartier qu’un couple a été séquestré lundi dans son logement, la jeune femme violée et leur appartement cambriolé par trois agresseurs qui, selon des enquêteurs, « partaient de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent ».  
Pour Bernard Cazeneuve, « ce crime (…) n?est pas un simple fait divers. Derrière ce crime, il n?y a pas seulement un acte lâche, crapuleux et antisémite. Derrière ce crime, il y a un mal qui ronge la République et que nous devons combattre à tout prix ».
« Nous devons faire de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une cause nationale en y associant toutes les administrations intéressées » (…), les associations, les représentants des différents cultes », a-t-il affirmé, reconnaissant que les actes et menaces antisémites ont augmenté « de plus de 100% au cours des dix premiers mois de l’année ».
« C’est toute la société qui doit se mobiliser », a de son côté exhorté sur France 2 Manuel Valls, regrettant que la réaction des Français n’ait pas été plus forte après l’agression de Créteil. Selon lui, « on manque d’indignation dans notre société ».
– ‘Mettre les moyens adéquats’ –
Si la présidente du FN Marine Le Pen a accusé le gouvernement de « récupération » et d' »utilisation électoraliste », les paroles fortes de M. Cazeneuve ont trouvé un écho favorable mais circonspect chez les représentants de la communauté juive et dans les associations.
« C’est une très bonne chose mais il faut mettre les moyens adéquats. On ne peut plus être seulement dans les intentions, dans les voeux pieux », a prévenu le grand rabbin de France, Haïm Korsia.
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) insiste elle aussi: « le temps n’est plus aux déclarations mais aux actes ».
« Si l’Etat ne fait pas de cette cause nationale une ardente obligation, les juifs partiront en masse et la France tombera entre les mains soit de la charia, soit du Front National », a solennellement prévenu dimanche le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, très applaudi par l’assistance.
« C’est vrai, on envisage de partir », confie Sarah Landau qui vit à Créteil depuis neuf ans. « La France aujourd’hui ne ressemble pas à celle que j’ai connue. Mon judaïsme n’a jamais été un problème, mais aujourd’hui c’est une tare pour nos enfants », estime-t-elle. Les 500.000 à 600.000 juifs de France forment la première communauté juive d’Europe et la troisième au monde, derrière Israël et les Etats-Unis. Mais pour la première fois, la France est devenue en 2013 le premier pays d’émigration vers Israël avec 4.566 migrants.
 
 
Alain Uzan, 59 ans, constate aussi une augmentation du phénomène. Né en Afrique du Nord, il dit avoir été « intégré complètement » à son arrivée en France en 1968, son fils, lui est parti en Israël il y a sept ans « parce qu’il sent qu’ici, il n’est plus très bien ».  
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH, autorité indépendante créée par le gouvernement) a, elle, relevé « une baisse de la tolérance » en 2013 concernant les juifs. Elle souligne la persistance d' »un certain nombre de clichés », en particulier par rapport à l’argent, dont l’agression de Créteil s’est révélée être une parfaite illustration.
La France connaît un climat de crispation identitaire plus général: les actes visant les musulmans sont eux aussi en hausse de 12% de janvier à septembre 2014, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie.
afp

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