Deux ans après l’assassinat du père Hamel, les martyrs oubliés de Saint-Étienne-du-Rouvray

26 Juil 2018 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Deux ans après l’assassinat du père Jacques Hamel, l’enquête progresse. Exceptionnelle et accélérée, la procédure en béatification du martyr Jacques Hamel se poursuit. Deux avancées qui ne doivent pas occulter le sort des époux Coponet.

Ce jeudi 26 juillet, Guy Coponet aurait dû souffler ses 88 bougies. Mais ce jour-là, au lieu de célébrer son anniversaire, le vieil homme commémorera les deux ans de l’assassinat de son ami, le père Jacques Hamel. Une épreuve, dans la pitié et la piété, qui ravivera un peu plus d’autres souffrances. Car Guy Coponet, fidèle paroissien de Saint-Étienne-du-Rouvray, se trouvait avec son épouse Janine dans l’église le jour de l’attentat islamiste. Dans le déchaînement de violence, il a été grièvement blessé au couteau par l’un des deux terroristes, Adel Kermiche, et a frôlé la mort. « Aujourd’hui, monsieur Coponet se considère comme un miraculé qui n’a survécu que pour témoigner du martyr du père Hamel », confie Me Méhana Mouhou, l’avocat du couple qui les visite régulièrement pour les informer de l’avancée de l’enquête et les soutenir. 
     

ar pudeur, les époux Coponet ne veulent pas s’épancher sur leur douleur. « Elle est pourtant terrible, relate Me Mouhou. Le traumatisme est permanent. Ils éprouvent de grandes difficultés à dormir et se remémorent sans cesse les images de l’attentat. Guy Coponet a été grièvement blessé, le cou tranché. Il souffre de problèmes respiratoires, de déglutition. Même boire un verre d’eau lui est pénible ». Avant de recevoir les coups tranchants, il a dû endurer un autre supplice. Le second terroriste, Abdel Malik Nabil-Petitjean, a contraint le mari Coponet à filmer la scène d’horreur et l’assassinat du prêtre avec un téléphone portable. « L’un des deux jeunes m’a donné son enregistreur. Comme j’avais peur, j’ai filmé. Et le plus virulent a massacré le prêtre. Les dernières paroles du père Hamel ont été : « Va-t’en démon ! » Alors il m’a mis des coups de couteau dans le dos et au cou. Je me suis écroulé », a raconté Guy Coponet aux policiers lorsqu’ils l’ont auditionné quelques jours après la tragédie. Impuissante, son épouse a assisté la mise à mort de l’homme d’église et aux coups portés à son mari qu’elle croyait mortellement frappé.

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