Donald Trump a signé hier un décret pour maintenir ouvert le camp de détention controversé de Guantanamo que son prédécesseur Barack Obama avait vainement tenté de fermer car il le jugeait contraire aux valeurs américaines. Le président américain a annoncé cette décision mardi dans son discours sur l’état de l’Union, soulignant qu’il tenait ainsi une promesse de campagne.
Le camp, situé sur la base navale américaine de la baie de Guantanamo, à la pointe orientale de Cuba, a été inauguré sous la présidence de George W. Bush pour regrouper les « ennemis combattants » capturés dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » déclarée après les attentats du 11 septembre 2001. Les prisonniers de Guantanamo sont détenus en dehors de tout cadre juridique légal et les associations de défense des droits de l’homme dénoncent les conditions dégradantes et les actes de torture que subissent les détenus. Elles estiment également que l’existence de ce centre de détention alimente la propagande des groupes extrémistes.
« Je viens de signer, avant mon arrivée, un décret ordonnant au secrétaire (à la Défense Jim) Mattis (…) de réexaminer notre politique de détention militaire et de maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo Bay », a déclaré Donald Trump. Le décret autorise l’armée américaine à enfermer de nouveaux détenus, laissant entendre que des membres présumés du groupe Etat islamique pourraient y être envoyés.
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Barack Obama avait signé au premier jour de son investiture en 2009 un décret ordonnant la fermeture du camp dans un délai d’un an mais la mise en oeuvre de ce projet avait été bloquée par l’opposition républicaine au Congrès. Au fil des transferts de prisonniers menés sous les deux mandats d’Obama, la population carcérale de Guantanamo s’est toutefois nettement réduite, passant de 242 à 41 détenus. Dans son discours, Donald Trump a critiqué cette politique.
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« Par le passé, nous avons bêtement relâché des centaines et des centaines de dangereux terroristes avant de les retrouver sur le champ de bataille, y compris le chef de l’EI (Abou Bakr) al Baghdadi, qui nous avions capturé, que nous avons relâché », a déclaré le président mardi devant le Congrès.
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