Début août, dans mon article intitulé “Les véritables causes de l’inflation“, je faisais part de ma crainte d’une possible arrivée de l’hyperinflation, et ce pendant de très longues années à cause des politiques monétaires de la Banque Centrale Européenne, des grèves, des blocages et des revendications communistes qui viendraient accentuer et accélérer cette inflation.
Mes craintes semblent se confirmer, avec les blocages de raffineries et donc des pénuries d’essence que l’on connait encore actuellement, avec toutes les conséquences sur la production et le bon fonctionnement des entreprises.
Mais ces sales syndicalistes gauchistes n’ont pas encore dit leur dernier mot, et ont déjà prévu des grèves générales prochainement afin de demander une hause massive des salaires, ce qui pèserait encore plus sur les charges des entreprises et donc des marges déjà réduites depuis des mois ou des années, puis sur les prix à la consommation, et donc une accélération de l’inflation des prix.
Lorsque j’ai écrit l’article cet été, l’inflation moyenne dans la zone euro était de 9,1% sur un an (de août 2021 à août 2022), et de 6,8% en France (plus faible que la moyenne de la zone euro, car le gouvernement socialiste français préfère choisir de s’endetter encore plus pour limiter la hausse des prix, ce qui augmente de nouveau la masse monétaire, c’est à dire l’inflation).
Force est de constater que cette inflation continue son chemin, sans aucun ralentissement.
Voici ci dessous l’évolution de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (HICP) calculé par Eurostat.
Cet indice permet de calculer le niveau de l’inflation des prix à la consommation, de façon la plus comparable possible pour tous les pays.
L’inflation dans la zone euro est passée à 10,7% en octobre sur un an (+1,6% en 2 mois), et 7,1% en France (+0,3%).
ECB = BCE (Banque Centrale Européenne). Projections = Prévisions
Ce graphique montre également les prévisions d’inflation de la Banque Centrale Européenne (BCE) depuis décembre 2021. Inutile de préciser que les personnes travaillant sur ces prévisions devraient être virées sur le champ pour incompétence.
Mais quand on sait que Christine Lagarde, la présidente de la BCE, nous a gratifiés il y a quelques jours de cette ridicule affirmation “l’inflation vient de nulle part”, on sait très bien que ces gens sont prêts à tout pour mentir ou se rassurer (en espérant des prophéties autoréalisatrices) et que le ridicule ne leur fait pas peur. Ce sont eux les seuls responsables de cette situation, comme je l’avais expliqué longuement dans mon article du mois d’août 2022.
COMMENT SORTIR DE CETTE PÉRIODE INFLATIONNISTE ?
Les taux de rémunération des dépôts bancaires à la BCE, ont connu une nouvelle hausse de 0,75% le 27 octobre, pour atteindre à ce jour les 1,5%.
“Le taux de rémunération des dépôts, ou taux de la facilité de dépôt, est le taux d’intérêt fixé par la banque centrale auquel sont rémunérés les dépôts que placent les banques et autres établissements financiers auprès de la banque centrale.
Le taux de rémunération des dépôts permet à la banque centrale de rémunérer les dépôts des banques commerciales sur leur compte à la banque centrale. Il s’agit d’un outil de régulation macroéconomique.
Pour inciter les banques à prêter plus (et ainsi stimuler la croissance), la banque centrale peut baisser son taux de rémunération des dépôts ; pour freiner l’inflation (et ainsi refroidir la machine économique), la banque centrale peut augmenter son taux de rémunération des dépôts.”
Cependant l’inflation moyenne dans la zone euro sur 1 an étant de 10,7%, les taux réels dans la zone euro sont donc de… – 9,2%.
L’inflation augmente plus vite que l’augmentation des taux, ce qui a pour conséquence que nous nous appauvrissons toujours plus, et toujours plus vite, car la BCE a tardé à augmenter ses taux.
Ralentir l’inflation des prix est très compliqué, surtout quand celle-ci atteint des niveaux à deux chiffres. Cependant, il y a des précédents dans l’histoire sur lesquels nous pouvons nous inspirer, et je ne parle évidemment pas du Venezuela socialiste (pour rappel, la Banque Centrale du Vénézuela a officiellement estimé que l’inflation entre 2016 et avril 2019 avait atteint les 53 millions de pourcent.).
Pour casser l’inflation des prix, il FAUT augmenter fortement les taux afin de ralentir la masse monétaire en circulation (la vraie définition de l’inflation comme je l’avais expliqué), et c’est ce qui fut réalisé dans les années 70/80 aux USA et en France notamment, où les taux bancaires pouvaient atteindre les 15% quand il y avait une inflation des prix à 11% (+4% au dessus du taux d’inflation), ou même des taux à 23% quand l’inflation des prix avait repris de plus belle (10% en 81 après une baisse à 6% en 75).
Comme vous le voyez dans ces deux graphiques ci-dessus, il y a une corrélation entre l’inflation et les taux directeurs de la banque centrale américaine (FED). Quand l’inflation augmente (départ à 2,5% en 1972 jusqu’à 11% en 81), les taux commencent à augmenter rapidement (départ à 5% en 72, jusqu’à 15% en 81) pour faire baisser l’inflation efficacement (cela prend cependant des années). L’erreur commise fut de redescendre les taux trop tôt dès 75 quand l’inflation commençait à baisser, ce qui a relancé l’inflation jusqu’à 10% par an en 81. Les taux ont dû être augmenté jusqu’à 23% pour casser l’inflation.
En d’autres termes, actuellement avec une inflation dans la zone euro de 10,7%, il nous faudrait des taux de rémunération des dépôts bancaires à la BCE d’au moins…15%, soit 13,5% de plus qu’actuellement.
Ce qui n’est pas prêt d’arriver vu l’incompétence de nos banquiers centraux et de nos dirigeants européens, donc l’inflation continuera sa lancée jusqu’à devenir incontrôlable et exponentielle, avec des conséquences qui pourraient être similaires à ce qu’a connu l’Allemagne en 1929.
Au fond, ne serait-ce pas le but des mondialistes que d’appauvrir toute la population pour la rendre totalement docile et dépendante des Etats (comme c’est déjà le cas, plus ou moins, dans les états communistes ou ultra-socialistes comme la France), afin de mettre en place toutes les composantes du “Great Reset” cher à Klaus Schwab, le fameux directeur du Forum économique mondial ?
Tout semble se mettre en place, affaire à suivre.
Pour cela, vous pouvez me suivre au quotidien sur Telegram ou je commente l’actualité socio-économique de la France.
0 commentaires