Il faudrait donc s’y faire : en France, en 2025, un média peut être condamné non pour avoir menti, diffamé ou appelé à la violence, mais pour avoir laissé s’exprimer une opinion qui déplaît aux gardiens du catéchisme climatique.
CNews vient d’en faire les frais.
Demain, ce sera n’importe qui d’assez téméraire pour ne pas réciter le missel officiel des militants climato-tarés.
L’ARCOM s’emploie à clouer au pilori ceux qui ne se prosternent pas devant la pensée unique du réchauffement climatique.
Un plateau de télévision où l’on doute, où l’on interroge, où l’on relativise, devient aussitôt un « foyer de désinformation ».
Le débat est déclaré clos et les contradicteurs sont sommés de se taire sous peine d’amende.
Or, le fond du sujet tient en quelques chiffres simples, qu’aucun décret, aucune admonestation morale ne pourra jamais effacer :
L’enjeu du débat climatique, c’est l’émission de CO2. C’est ça et rien d’autre.
Pour rappel :
• la France représente moins de 1 % des émissions mondiales ;
• l’Union européenne dans son ensemble, c’est environ 7 %.
Voilà la réalité.
On voudrait faire croire aux Français que, s’ils renoncent à la climatisation, au chauffage décent de leur logement, à un minimum de confort ( comme avoir une voiture ), la courbe du climat mondial s’infléchira par la seule vertu de leurs privations. Voire mieux : de leur taxation croissante.
La vérité est tout autre.
Même si nous revenions à des conditions de vie antérieures au Moyen Âge, nous ne changerions rien à l’équation globale.
Nous n’aurions gagné que l’inconfort et la régression, pour un résultat climatique insignifiant.
C’est pourquoi, au Parti de la France, nous assumons pleinement de dire ceci :
• oui, il faut continuer à climatiser les établissements publics et privés ;
• oui, il faut continuer à chauffer correctement les logements ;
• oui, il est légitime de refuser que l’on sacrifie la vie quotidienne des Français sur l’autel d’un symbolisme écologique sans effet réel à l’échelle du globe.
Qu’on discute des meilleures technologies, des mix énergétiques, des innovations possibles, soit.
Mais qu’on punisse ceux qui osent contester le narratif dominant, c’est une autre affaire.
La censure ne se présente plus avec des bottes et une matraque, mais avec un logo institutionnel, une décision administrative et un vocabulaire moralisateur.
L’ARCOM avait vocation à garantir le pluralisme. Elle se comporte désormais comme un clergé qui frappe d’anathème toute contestation.
Ce n’est pas à une autorité – nommée par QUI ? – de décider quelles opinions sur le climat ont droit de cité et lesquelles doivent être bannies.
En condamnant CNews, l’Etat ne sanctionne pas une faute d’information mais adresse un avertissement à tout le paysage médiatique : « Tenez-vous dans la ligne ou préparez-vous à payer. »
Nous refusons ce climat de peur où les rédactions s’auto-censurent, où les éditorialistes marchent sur des œufs, où la moindre dissonance est immédiatement assimilée à un crime contre la planète.
Nous affirmons au contraire qu’un débat digne de ce nom suppose la contradiction, qu’il est légitime de rappeler la faiblesse relative des émissions françaises et européennes dans le total mondial du CO2, qu’il est légitime de refuser l’ascétisme punitif proposé aux classes moyennes au nom d’une vertu climatique illusoire.
La France n’a pas besoin de commissaires de la vérité, mais de citoyens informés, libres de se forger leur opinion à partir de points de vue différents.
La liberté d’expression n’est pas une concession de l’État : c’est un droit.
Et nous n’acceptons pas qu’au prétexte de « sauver le climat », on commence à brûler sur le bûcher réglementaire ceux qui osent dire : « Je ne suis pas d’accord. »
Pierre-Nicolas Nups – Secrétaire général du Parti de la France




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