Attentats de Paris : et l’islam dans tout ça ?

27 Jan 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Suite aux tueries de Paris opérées par des islamistes, les alterophiles n’ont pas cessé de répéter que cela n’avait rien à voir avec l’islam en excusant ces crimes par les injustices, l’exclusion et la pauvreté dont auraient été victimes les terroristes. Dans un entretien paru sur le site essoneinfo.fr en date du 16 janvier 2015, Edwy Plenel s’interroge sur l’origine de ces attentats : « Qu’est-ce que cela dit sur notre société, sur ce que notre République a déserté comme enjeux ? ».
Son seul et unique questionnement pose d’emblée la défaillance de la République comme cause de ces crimes barbares. Il poursuit en expliquant que « dans cette réflexion, il y a évidemment notre soucis – et tout le monde connaît la position de Médiapart là dessus – de combattre tous ceux qui voudraient se saisir de cet événement pour continuer à agiter des épouvantails qui peuvent produire des monstres nés du ressentiment, nés de la victimisation, c’est-à-dire ceux qui sont du côté de la bouquémisserisation, de l’essentialisation, de la désignation à la vindicte de nos compatriotes d’origine, de croyance ou de culture musulmane ».

Au lendemain de la parution de cette interview, notre maître censeur partageait un article sur son compte Twitter faisant état, comme il l’expliquait, de « l’enfance misérable des frères Kouachi ». Article « à lire impérativement pour se ressaisir ». C’est donc clair : la raison de ces actes terroristes est la zemmourisation de la société, l’incapacité de la République à ne pas intégrer les minorités et la misère sociale dans une école coranique ? Et l’islam dans tout ça ?.
suite : http://www.ndf.fr/poing-de-vue/26-01-2015/attentats-de-paris-et-lislam-dans-tout-ca#.VMc88bktDIU

Chez Laurent Ruquier, samedi 17 janvier, les propos étaient tout aussi peu sérieux que ceux d’Edwy Plenel. Alors que Michel Onfray, philosophe athée critiquant toutes les religions depuis des années, s’exprime sur l’islam en expliquant que dans le Coran « vous pouvez prélever le meilleur, vous pouvez prélever le pire » et en ajoutant que « l’amalgame serait d’assimiler ceux qui prélèvent le meilleur à ceux qui prélèvent le pire », le duo du Bien absolu, Léa Salamé et Aymeric Caron, était insupporté par ces critiques de l’islam.

Aymeric Caron le lui expliquait en ces termes : « ni vous ni moi ne sommes des spécialistes de religion ». « Nous ne parlons pas arabe ». « Nous ne sommes pas des islamologues ». En somme, un non musulman qui ne parle pas arabe ne peut pas critiquer l’islam. Caron avoue ainsi par là même le caractère aveugle de son islamophilie puisqu’il fait l’apologie, et cela sans concession, de cet Autre tout en soutenant que nous sommes dans l’impossibilité de le comprendre et de le connaître.

Il continue en ajoutant que « maintenant, si on veut parler de l’homosexualité, des droits des femmes, on peut en en parler… nos sociétés à nous occidentales ont été jusqu’à très très récemment en retard sur toutes ces questions…on peut en parler aussi ! ». Donc non seulement nous n’avons pas les capacités intellectuelles de juger ou de critiquer l’islam mais, en plus de cela, nous sommes très mal placés pour le faire. Pour Léa Salamé, c’est tout aussi clair : « le sujet c’est les 17 morts et je ne pense pas que ça vient directement du Coran ». Circulez, il n’y a rien à voir !
Misère de la pensée. Le débat se clôt seulement après que Caron ait pu avoir le temps de reprocher à Michel Onfray de s’être rapproché, selon lui, des positions d’Eric Zemmour et de Michel Houellebecq (c’est la technique du nouveau faisceau d’indices de diabolisation). Pourtant, en tant qu’athée libertaire de gauche, celui-ci critique autant l’islam que le christianisme. Toute critique de l’islam, même si celle-ci provient d’une critique de la religion monothéiste et non de l’islam en articulier, n’est alors pas possible et est assimilée aussitôt à de l’islamophobie.
En essayant d’expliquer ces attentats que par des causes économiques et sociales et en nous sommant de n’y voir là aucun lien avec l’islam, cela ne peut que nous laisser inquiets pour l’avenir. Il y a pourtant quelque chose que je ne comprends pas…La République était-elle défaillante quand elle palliait l’absence des parents des deux frères Kouachi en les accompagnant jusqu’à l’obtention d’un diplôme professionnel afin qu’ils puissent avoir un emploi ? Alors que dans le foyer en Corrèze, où ils étaient pris en charge en tant qu’orphelins, ceux-ci étaient « parfaitement intégrés » selon le chef du service éducatif du centre (Francetvinfo.fr, 12/01/2015, Coulibaly et les frères Kouachi, itinéraire d’un trio terroriste), qu’est-ce qui les a poussé ensuite à se radicaliser ? Que s’est-il passé pour qu’ils se laissent endoctriner par un islamiste radical, Fardi Benyettou, rencontré dans une mosquée à Paris intra-muros ? Qu’est-ce qui a incité l’aîné des deux frères à partir au Yémen en 2011 pour suivre des cours dans un centre d’enseignement salafiste ? Le basculement dans l’islam radical de certains jeunes a-t-il obligatoirement pour cause la pauvreté alors que 84% des familles dont les enfants sont impactés par le discours de l’islam radical appartiennent aux classes moyennes et supérieures ? (rapport du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam : La métamorphose opérée chez le jeune par les nouveaux discours terroristes, 2014). Est-ce une misère sociale qui a poussé Maxime Hauchard, jeune français de souche normand né d’une famille banale et sans difficulté, à rejoindre l’Etat islamiste ? Qu’est-ce qui a poussé ce jeune, si ce n’est donc pas la misère sociale, à partir en Mauritanie, en 2012,

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