En attendant le grand soir

7 Fév 2018 | Editorial | 0 commentaires

Du bon usage de la modernité. En préambule de cette chronique qui paraîtra le mercredi, il importe d’expliciter son titre générique. Pourquoi attendre le grand soir et faut-il l’attendre ?

Depuis le XIXe siècle le Grand Soir incarne le romantisme rĂ©volutionnaire, l’attente messianisme du grand changement politique qui met fin soit Ă  l’exploitation et/ou le dĂ©sordre. Les diffĂ©rentes expĂ©riences rĂ©volutionnaires et surtout communistes du siècle passĂ© (le XXe) ont malheureusement sonnĂ© le glas du Grand Soir mĂŞme nationaliste… Cela veut-il dire qu’il n’y aura pas un jour une rĂ©volution ? Non et nul ne peut l’affirmer. C’est la raison pour laquelle il importe de dĂ©crire le monde tel qu’il est, y compris dans sa face sombre, mais aussi de mettre en lumière les espoirs, les petits matins signes de victoire pour nos idĂ©es, la France et l’Europe.
 
L’auteur de ces lignes est un adhĂ©rent rĂ©cent du Parti de la France, non pas qu’il ne soit devenu rĂ©cemment un militant de la cause nationale mais parce que tout simplement après quelques pĂ©rĂ©grinations dans la mouvance nationale et nationaliste il Ă©tait devenu un « mariniste Â» de raison depuis 2011-2012. Certes, j’avais vu et lu les critiques formulĂ©es par Carl Lang et les autres cadres du PdF envers Marine Le Pen, mais la fille de Jean-Marie Le Pen semblait incarner une certaine modernisation nĂ©cessaire du combat national, du moins du combat Ă©lectoral. Les avancĂ©es et les victoires jusqu’aux rĂ©gionales de 2015 incitaient Ă  suivre MLP et le FN malgrĂ© des rĂ©ticences de plus en plus pesantes notamment dès 2015-2016 que ce soit sur l’abandon des fondamentaux identitaires, l’obsession Ă  coller MĂ©lenchon Ă  abandonner une vraie justice sociale au nom d’un socialisme des annĂ©es 70 mal dĂ©grossi. C’est ainsi que je faisais remarquer Ă  des militants actifs de la campagne prĂ©sidentielle de MLP que le slogan « la France apaisĂ©e Â» sans mention FN ou nom de MLP ne voulait rien dire, surtout après les attentats de 2015, et qu’il Ă©tait sidĂ©rant et surtout rĂ©voltant de voir MĂ©lenchon adopter le slogan parfait : la France insoumise, associĂ© Ă  un code couleur très tricolore… Et lĂ  on me rĂ©pond que cette campagne (la France apaisĂ©e) n’est pas pour moi, ou ceux qui pensent comme moi… Donc au premier tour le FN et sa candidate ne veulent pas/plus attirer le socle historique d’électeurs et de militants nationaux… On connaĂ®t la suite…
 
Mais le pire n’est mĂŞme pas les rĂ©sultats de 2017 mais ce qu’est le FN et sa prĂ©sidente depuis la rentrĂ©e, un mouvement incapable de rebondir, de devenir une force dynamique, de passer outre les rĂ©sultats de 2017, qui pourtant pourraient constituer un excellent socle de relance : 7 dĂ©putĂ©s, un score non nĂ©gligeable au second tour, la preuve donc qu’une part importante de nos compatriotes veut rĂ©sister Ă  l’offensive mondialiste… Mais non c’est la grande dĂ©prime, le grand silence et pis les sempiternelles combinaisons, aigreurs, jalousies, mises sur la place publique, Ă  tel point que des alliĂ©s comme Dupont-Aignan refusent de faire liste commune avec le FN pour les Ă©lections europĂ©ennes. Sans parler du grand n’importe quoi quant Ă  l’éventuelle, future, hypothĂ©tique tĂŞte de liste du FN qui n’a de cesse d’aller draguer des figures de droite, comme si sa prĂ©sidente n’existait plus… PrĂ©sidente qui se singularise par une absence sidĂ©rante sur le terrain, par exemple Ă  Calais, alors qu’elle est dĂ©putĂ© du Pas-de-Calais. A croire qu’elle a rendu les armes, sans vraiment l’avouer. A croire qu’ils attendent tous un coup de baguette magique lors du congrès de Lille, comme s’ils n’avaient pas compris que c’est Ă  eux de crĂ©er l’envie, la dynamique, la volontĂ© d’agir… Et ce dès maintenant…
 
Quel est le rapport avec la modernitĂ© comme l’indique le titre de cette première chronique et le fait de rejoindre le PdF après, malgrĂ© ce « marinisme Â» de raison ? La raison est fort simple : je fus et je reste mĂ©grĂ©tiste, notamment parce que MĂ©gret avait su insuffler une modernisation et une professionnalisation du mouvement national avant la dĂ©lĂ©tère crise de 1998, professionnalisation qui n’a rien Ă  voir avec l’imbĂ©cile « dĂ©diabolisation Â» qui n’est qu’une façon de donner la primautĂ© aux mĂ©dias, Ă  leur slogan leur mot d’ordre et ce n’est jamais assez… Cette volontĂ© d’inscrire le mouvement national dans le rĂ©el, au sein du peuple, de ses aspirations, ses inquiĂ©tudes, ses peurs, mais aussi et surtout ses espoirs je l’avais trouvĂ©e chez MĂ©gret, je la retrouve au PdF et avec Carl Lang, surtout parce que le PdF est fidèle aux valeurs de la droite nationale, Ă  son histoire, car le PdF est un mouvement qui met le militantisme et les militants en première ligne, loin des courtisans… Et la fidĂ©litĂ© aux valeurs de la droite nationale c’est un facteur de rĂ©ussite et de victoires futures. Pour preuve le score rĂ©alisĂ© par Huguette François lors de la lĂ©gislative partielle du Val d’Oise, mais surtout par le fait que les candidats du FN ont fait malgrĂ© tout un bon score parce que c’était encore le FN…
 
Alors gardons espoir, l’aventure ne fait que commencer
 
Arnaud Malnuit
 

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