Europe : la puissance, la souveraineté et l’ambition… ne sont pas pour demain…

25 Mar 2019 | Connexion | 0 commentaires

CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans.
Consacré au Brexit, vrai faux départ de la Grande Bretagne d’une Union à laquelle elle n’appartenait qu’au gré de ses convenances (débat comme un jour sans fin mais dont on entrevoit que l’issue sera, selon toute probabilité, dans un nouveau vote des Britanniques, référendum de réparation, voire d’expiation, conformément aux lois du totalitarisme européiste…), le Conseil européen qui vient de s’achever à Bruxelles aura, malgré les espoirs de l’intéressé et ses tentatives en ce sens, soigneusement évité de se pencher sur le contenu de la tribune publiée en vingt-quatre langues par Emmanuel Macron, le 6 mars dernier, accusant ainsi réception par le mépris du silence, aux velléités du président français de reconstruction de l’UE et lui signifiant avec dédain le peu de cas que font de ses propositions l’ensemble de ses homologues et les technocrates supranationaux de la Commission toute-puissante. Propositions au demeurant floues et sans portée qui s’inscrivent dans la continuité du discours prononcé à la Sorbonne par le président de la République, le 26 septembre 2017, intitulé Pour une Europe souveraine, unie et démocratique. « Quand la chose n’y est pas écrivait Henri de Montherlant, il faut y mettre les mots »… Vœux pieux et poudre de perlimpinpin d’un champion de la triangulation politique qui croit pouvoir berner les peuples en les berçant de mots. Que dit cette tribune, en effet ? Que pour contrer l’avancée du populisme tant redouté par les élites autoproclamées (la lèpre nationaliste), l’Europe doit répondre à l’attente des peuples de plus de souveraineté et de plus de protection. Mais qui peut croire que l’impuissance européenne se muera soudain en vigueur protectrice, en ardeur sécuritaire, militaire, diplomatique, économique et en volonté civilisationnelle tant que demeurera à la tête des nations qui la forment, les partisans du mondialisme, de l’immigrationnisme, du multilatéralisme globalisant et de l’expansionnisme spéculatif planétaire ? Macron le sait qui, dans sa tribune « sobrement » intitulée Pour une Renaissance européenne (on notera la majuscule), convoque avec son lyrisme et son emphase habituels « l’humanisme », le « destin » et « l’histoire » des Européens, mais dont le contenu se résume, au vrai, à un assez plat catalogue de mesures institutionnelles, fiscales et bureaucratiques uniquement destiné à tenter d’enfumer les esprits et d’endormir les électeurs à quelques semaines des Européennes. C’est ainsi que l’on chercherait bien vainement dans ce texte le moindre début d’un commencement de réponse européenne aux vastes défis que constituent la déferlante migratoire, la guerre commerciale voulue par les États-Unis qui, en dépit de leur affichage isolationniste, demeurent ce qu’ils ont toujours voulu être – une puissance impérialiste – l’offensive islamique ou la montée en puissance de la Chine. Ces élections européennes seront-elles, au demeurant, l’occasion d’un vrai changement ? Probablement pas et ceux (et surtout Celle…) qui vont, viennent et virevoltent sur les plateaux de télévision, annonçant pour mieux expliquer leur changement de cap, qu’une majorité nouvelle basée sur les réalités nationales, est possible dès le 26 mai://6  prochain, mentent aux Français. Il n’y aura pas de majorité « populiste » dans la future composition du Parlement européen et la pugnacité avec laquelle le Premier ministre hongrois Viktor Orban, s’est battu, ces derniers jours, pour éviter d’être définitivement exclu du très modéré et très systémique Parti Populaire Européen (PPE), en dit long, quelle que soit, par ailleurs, la sympathie que l’on puisse avoir pour lui, sur les intentions réelles de nombre d’acteurs supposés d’une reconstruction nationale-populiste au sein de l’Europe et sur la réalité de la culture du compromis qui en animent beaucoup. Ces élections ne sont pourtant pas sans importance, et Carl Lang aura l’occasion, dans les prochaines semaines, de préciser la position du Parti de la France. Mais c’est avant tout dans le combat politique pour une véritable reconstruction nationale par la conquête du pouvoir et l’accession aux responsabilités de l’État que nous devons placer nos espoirs. Dans une Europe morcelée ou chacun tente de tirer son épingle du jeu en même temps que la couverture pourtant élimée qu’il croit devoir ramener à lui, y compris parfois ceux de notre camp en Italie ou ailleurs, l’unité d’action continentale ne se fera qu’à partir de nos nations relevées. Ne nous en remettons pas à l’espoir faux de la régénération française par délégation à d’autres que nous. C’est ici et maintenant que se joue notre avenir.

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