Leur république ? Mais elle piétine toutes les valeurs : celles de sa devise et toutes celles de l’humanité civilisée !

16 Mar 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Par Bernard Antony. Dieu, que les gouvernants et politiciens sont aujourd’hui communément pitoyables et particulièrement dérisoires dans leur ritournelle incantatoire d’évocation des valeurs de la République !

Pas de cérémonie, pas de manifestation, pas de déambulation urbaine ou rurale, pas d’inauguration, pas de réunion, pas de radio ou de télévision sans qu’ils les invoquent, leurs soi-disant valeurs, incapables qu’ils sont pourtant de leur donner un contenu réel au-delà de la boursouflure de trois ou quatre mots, toujours les mêmes, sans cesse revenant à la surface de leur glauque nullité comme les bulles de gaz sourdant de la vase des marais fétides.
Avec toujours les mêmes postures de solennité républicaine, narines frémissantes, mâchoires serrées, sourcils froncés, jeux de rengorgement, regards altiers, ne craignant ni l’emphase ni la grandiloquence et « tout le tremblement » comme disait mon adjudant, ils sont la République, « une, indivisible, incorruptible » (tu parles !), tous modélisés façon « serment du jeu de paume » et envolées robespierristes. Mais dans les faits ? « Pas de liberté, bien sûr, pour les ennemis de la liberté ! ». C’est-à-dire pas de liberté pour ceux qui ne pensent pas comme eux et d’abord ceux qui ne veulent pas du conditionnement idéologique totalitaire de l’enfant, ne veulent pas faire du passé table rase, ne veulent pas de l’éradication des fondements chrétiens de l’identité française, ne veulent pas de lois de la République en rupture avec la loi morale naturelle.
Ils nous parlent de « liberté »
Mais sans jamais exprimer que cette liberté n’est et ne peut être que le fruit de la vérité, c’est-à-dire d’abord la considération de la réalité et de la nécessité de ne pas confondre le bien et le mal qui sans cesse s’impose à toute personne ne bafouant pas la dignité de son humanité.
Mais ils ne se soucient pas de la vérité, tant ils sont coutumiers du déni de réalité. Ils nous parlent de la liberté mais dans le moule de leur idéologie jacobine, étatiste, dans laquelle l’État supprime, les unes après les autres, toutes les libertés : celles de la pensée critique et de l’information non verrouillée, celles de la famille, de l’éducation, des professions, de la culture non contrôlée et même la fondamentale liberté de ne pas respecter le blasphème, de dire non à la laideur, au mensonge, à la perversion.
Ils nous causent « d’égalité »
Mais ils confisquent tout au profit de leur « nomenklatura ». À eux, les gauchos-bobos-socialos, le monopole des médias, de la « culture » subventionnée. À eux, le fric des FRAC (1). À eux la justice sélective, aux autres le « mur des cons ».
Ils parlent d’égalité fiscale mais pas pour les familles voulant que leurs enfants aillent dans des écoles libres et libérées des aberrations pédagogiques imposées par le conditionnement totalitaire.
Ils exaltent la « fraternité »
Mais comment être des frères si l’on n’est pas d’abord les enfants d’un père et d’une mère ? Si l’on n’est pas les fils d’une même patrie ou les fils d’une même civilisation ? Comment être vraiment des frères si l’on ne peut même plus se savoir et se dire fils de Dieu ?
Ils n’ont encore à la bouche que le mot « laïcité ».
La laïcité, c’est l’un des grands apports du christianisme, celui du Christ invitant à « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », prônant ainsi la distinction entre ce qui est du domaine de l’État et au sens large, de la politique, et de ce qui est du domaine de la religion, donc du culte à rendre à Dieu, du respect des commandements de la loi morale, des devoirs qu’elle implique, des droits qu’elle établit, des valeurs qu’elle fonde.
Mais dans les totalitarismes « César » ne veut rien laisser à Dieu et bafoue tout cela. Sous le couvert des grands mots, nos démocraties deviennent des tyrannies totalitaires.
Les escrocs du détournement idéologique de la République bafouent la laïcité, ils la piétinent. Ils l’ont dévaluée puis assassinée avec leur idéologie laïciste dans laquelle « César », c’est-à-dire l’État et les gouvernements, quels que soient leurs modes de désignation, confisquent progressivement tout de ce qui était du domaine de la religion, de son culte public et de ses institutions de transmission et d’éducation de la foi et de la morale.
L’État devient alors l’Être suprême dans la religion de la République.
La liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, valeurs fondamentalement chrétiennes, ont été ainsi sans cesse vidées de leur sens et détournées dans la grande subversion de la République par l’idéologie révolutionnaire. De la République, qui doit être le bel idéal du souci partagé de la chose publique, encore appelé « bien commun », les idéologues ont fait une idéologie foncièrement antidémocratique. Depuis Jean-Jacques Rousseau et sa théorie du contrat social et ses continuateurs de la Révolution, il ne saurait y avoir désormais que « l’individu d’un côté, l’État de l’autre » ; et surtout selon leur vocabulaire, une élite consciente et organisée de citoyens vertueux et désintéressés pour imposer « la volonté générale » à la masse du peuple jamais suffisamment éduqué et éclairé.
De cette conception ont procédé peu ou prou tous les totalitarismes liberticides et souvent génocidaires : jacobin, Jeune-Turc, nazi, communiste… À leur quatre « valeurs » détournées, les démagogues de la République confisquée ne manquent jamais d’ajouter celle de la tolérance. Elle est l’ingrédient indispensable pour monter la bonne mayonnaise de leur soi-disant république citoyenne. La tolérance est certes en soi une bonne disposition d’esprit, un a priori d’ouverture et de sociabilité. Mais elle ne vaut que ce que vaut ce qu’elle tolère.
Les grandiloquents de l’enflure républicanolâtre l’invoquent d’autant plus souvent avec le trémolo dans la voix qui sied à l’expression de « la vertu », qu’ils en ont une pratique très sélective, discriminatoire et confiscatoire. Adeptes de la maxime « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » fréquemment fondatrice des républiques de la guillotine et du goulag, ils ne vont jamais en effet jusqu’à vouloir tolérer ce qu’ils trouvent intolérable.
L’intérêt de notre actualité, c’est qu’elle a vraiment clarifié les choses : la liberté, la tolérance, et bien sûr le respect, doivent être au service de la valeur désormais proclamée fondatrice de la laïcité et donc de la République : le blasphème.
lire la suite :  http://www.ndf.fr/poing-de-vue/14-03-2015/leur-republique-mais-elle-pietine-toutes-les-valeurs-celles-de-sa-devise-et-toutes-celles-de-lhumanite-civilisee#.VQaCs7k5DIU

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