Notre Dame : Reconstruction ? Non… RESTAURATION !

28 Avr 2019 | Connexion | 0 commentaires

CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans.
Celui qui, le lundi 15 avril au soir, n’a pas eu les larmes aux yeux et la rage au ventre en regardant brûler Notre Dame de Paris, n’est pas Français. Ce n’est pas, en effet, un simple monument et un site touristique qui brûlaient, mais un des cœurs sacrés de notre Histoire, tabernacle de notre foi chrétienne, de notre spiritualité civilisationnelle et de notre existence nationale. Vint ensuite le temps des polémiques. Polémique sur les causes de l’incendie qui ne sauraient bien sur en aucun cas être autre chose qu’accidentelles. Polémiques sur les dons consentis en vue des immenses travaux à venir par des milliardaires français comme si détenir les plus grandes fortunes du Pays tout en étant catholique les disqualifiait. La haine socialisante des riches est aussi antinationale que le mépris envers les plus déshérités. Polémique enfin sur les conditions de la reconstruction de Notre Dame de Paris. À ce terme de reconstruction nous préférons celui de restauration. Car il est bien évident que celle-ci doit se faire « à l’identique », c’est-à-dire dans le respect des formes, des mesures et des équilibres qui participent à son Mystère, sans pour autant se priver de l’emploi des techniques et des matériaux les plus modernes de notre temps, comme le firent eux-mêmes les architectes et les compagnons des douzième et treizième siècles, habités de la haute conception qu’ils avaient de leur devoir de bâtisseurs spirituels. Une Cathédrale n’est pas un musée. Elle n’est pas un symbole laïc. Elle n’est pas un enjeu économique. Elle est le lieu vivant et sacré de la prière, de la Communion et du règne du Christ. Nul besoin pour cela d’une loi exonérant l’État de recourir aux procédures légales et communes. Nul besoin d’un concours international d’architectes qui ouvrirait la porte aux tentatives hasardeuses de contemporanéiser les travaux, peut-être même de les orientaliser… Nul besoin des idées fumeuses de Macron qui se verrait bien y placer sa patte pour la postérité. La France a ses architectes nationaux, ses spécialistes de l’art et du patrimoine français, ses métiers et ses compagnons qui sauront, en usant des nombres sacrés et des exigences de la Tradition, mais aussi des moyens positifs d’aujourd’hui, restituer en cinq ans, dix ans ou quinze ans, ce que leurs anciens ont bâti en deux siècles, y compris la flèche initiale et authentique sans les étrangetés de celle de Viollet le Duc. Quant à l’usage qui sera fait de l’argent restant des dons (plus d’un milliard d’euros récoltés en quelques jours), qui, compte tenu de l’évaluation du coût des travaux qui ne devrait pas excéder six cents millions, nous devrons être vigilants et exiger une totale transparence, un certain nombre d’associations et de personnalités demandant déjà que les importants reliquats soient répartis pour la rénovation ou la construction de lieux de culte, toute religion confondue. Ce serait inacceptable. Cet argent est catholique. Il doit être utilisé pour l’entretien des églises catholiques qui se meurent sur tout le territoire, singulièrement à Paris où beaucoup d’entre elles sont laissées à l’abandon tant par l’État que par la municipalité. Le Parti de la France y veillera.

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