PdF : Carl Lang passe la main

5 Déc 2019 | Editorial | 0 commentaires

Créé il y a dix ans par Carl Lang, accompagné d’un certain nombre d’« anciens » fidèles de Jean-Marie Le Pen qui n’acceptaient pas la nouvelle direction du Front national, ni la voie empruntée par celle-ci, le Parti de la France (PDF) tenait samedi à Paris, dans le 9e arrondissement, son 4e congrès statutaire.

A l’ordre du jour, le renouvellement de ses instances dirigeantes. Ambiance particulière, car son Président fondateur, Carl Lang, avait confié qu’il ne souhaitait pas briguer un nouveau mandat, et qu’il voulait faciliter un rajeunissement des cadres. Un coup de « jeunisme », peut-être, pour un petit parti qui se considère comme  le Front National « canal historique ». Il est vrai que le suffrage universel ne l’a pas beaucoup favorisé, surtout par un  manque de moyens financiers.

Sa gestion rigoureuse par la trésorière Myriam Baeckeroot pourrait lui permettre de se réclamer, sans usurpation aucune, du slogan « tête haute et mains propres ». Son implantation militante l’autorise à espérer quelques succès locaux lors des prochaines élections municipales. Car, le point fort de ce mouvement politique, complètement marginalisé sur la scène médiatique, c’est la fidélité de ses militants et responsables locaux, dont la densité de l’implantation varie fortement, bien sûr, d’une région à l’autre.

Trois élus locaux du PdF ont fait part de leur expérience municipale : Alexandre Simonnot, qui s’était illustré dans l’affaire du préservatif géant à Taverny, Christophe Devillers, conseiller municipal de la petite ville de Ronchamp en Haute-Saône, aux prises avec la majorité, et le conseiller Louis Noguès, au Mans, qui donne du fil à retordre au maire PS de la ville, l’ancien ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll.

Une page s’est tournée lorsque les résultats des élections internes ont été communiqués à la salle, où l’on reconnaissait des figures historiques du mouvement national, comme Roger Holeindre, toujours bon pied bon œil – même si le poids des ans se fait sentir -, Michel Bayvet, Fernand Le Rachinel, Christian Baeckeroot, Eric Pinel, Dominique Slabolepszy, Patrick Paumard et j’en oublie…

Il appartenait à Thomas Joly, nouveau Président élu à l’unanimité des participants, de clore les débats, entouré d’une  direction resserrée, avec le jeune Bruno Hirout, délégué départemental du Calvados, qui devient secrétaire général, et l’expérimenté Jean-François Touzé, délégué général, ainsi que Sylvie Lambotte, trésorière.

Le Président a remercié chaleureusement Carl Lang pour tout le travail brillamment accompli, et rappelé les fondamentaux du mouvement sur les questions de société, et sa résistance farouche au « Grand remplacement » qui s’opère dans le pays, sous nos yeux, lentement mais sûrement.

Une amicale passation de témoin, sagement préparée par le Président sortant ,qui entend poursuivre le combat national sous d’autres formes. Une journée studieuse, portée par l’excitation du renouvellement où l’espérance se mêlait, tout naturellement, à un vague sentiment de nostalgie. Une page s’est tournée…

Jean-Claude ROLINAT pour le journal Présent

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