Suppression de l’ENA : un objectif peut en cacher un autre.

28 Avr 2019 | Connexion | 0 commentaires

CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans.
Emmanuel Macron a donc confirmé au cours de sa conférence de presse sa décision de supprimer l’ENA Pourquoi pas, s’il s’agit d’en finir avec le clanisme que l’on sait, l’enfermement technocratique et l’entre soi, source de copinage et de gestion cooptative des carrières que la Droite nationale n’a cessé de dénoncer depuis des décennies. Mais faire de cette école conçue à sa création pour former les serviteurs de l’État, la responsable de tous les maux de la politique et de l’administration françaises, c’est confondre la cause et les effets. L’effondrement du sens de l’État de nos prétendues élites et l’abdication de leur foi nationale au profit du mondialisme, voilà l’agent pathogène introduit depuis des décennies dans le corps de la Nation. Remplacer l’École Nationale d’Administration par une autre structure de même type habitée de la même déréliction spirituelle et du même abandon patriotique ne changera donc rien. Le Parti de la France considère qu’une école des cadres de l’administration constituerait un outil majeur pour le bien public au cœur d’un État national. À trois conditions.

  • Que ses élèves soient formés au seul service de la Nation, en excluant toute dérive pro business, toute possibilité de pantouflage dans le privé.
  • Que tout haut fonctionnaire élu à un mandat politique ou nommé au gouvernement soit dans l’obligation de renoncer à son statut et de démissionner de la fonction publique.
  • Que soit mis fin à la toute-puissance des Grands corps de l’État quel que soit le nom qu’ils porteront demain.
  • Que le politique reprenne le pas sur l’administration en imposant ses choix et en veillant à l’application rapide des décisions.

Mais, au-delà de la simple démagogie, la volonté de Macron de supprimer l’ENA a un tout autre but. Il s’agit en réalité de permettre une refondation sur le modèle de celle menée à Sciences Po il y a quelques années par son sulfureux directeur Richard Descoings dont la mort à New York dans des conditions les plus glauques, fit la une des gazettes. Objectif : permettre l’entrée massive au sein de l’École de la « diversité » en en ouvrant tout grand les portes aux populations des cités. La nouvelle école d’administration sera donc comme sa cousine de la rue Saint Dominique l’est devenue, un tiers bobo, un tiers gauchiste et un tiers allogène. C’est bien là l’intention de Macron. Une forme de Grand remplacement au sein de la Haute administration encore française.

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