Théo Luhaka, symbole des violences policières, mis en examen pour escroquerie

26 Sep 2018 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

La justice soupçonne le jeune homme d’avoir participé à une vaste fraude portant sur des centaines de milliers d’euros d’aides publiques octroyées dans le cadre du dispositif des «emplois d’avenir», mis en place sous le gouvernement Hollande.
Érigé en symbole des violences policières après avoir été grièvement blessé lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois  en février 2017, Théo Luhaka est désormais dans le viseur de la justice. Le jeune homme, qui avait accusé des policiers de l’avoir violenté à l’aide d’une matraque télescopique, a été mis en examen le 31 juillet pour «abus de confiance», «faux et usage de faux» et «escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public», a indiqué une source proche de l’enquête au Figaro, confirmant une information de l’AFP. La justice soupçonne l’existence d’une vaste fraude portant sur des centaines de milliers d’euros d’aides publiques octroyées dans le cadre du dispositif des «emplois d’avenir», mis en place sous le gouvernement Hollande.

Au cœur de cette affaire, une association de médiation, «Aulnay Events», présidée par un frère aîné de Théo, Mickaël Luhaka. Ce dernier avait déjà été mis en examen en juin  pour «escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux, travail dissimulé». «Des sommes d’argent ont transité sur le compte» de Théo, selon une source proche de l’enquête. Selon cette source le jeune homme aurait perçu 50.000 euros environ. 

Mais, pour son avocat, Antoine Vey, Théo «n’était pas en cause dans la gestion de ces associations. C’est une mise en examen mécanique, par ricochet, du simple fait qu’il a touché des sommes», a-t-il assuré à l’AFP. Ces sommes correspondent à «un travail effectif», a-t-il précisé.

» LIRE AUSSI – Affaire Théo: la police des polices privilégie la thèse de l’accident plutôt que celle du viol

L’enquête sur les détournements avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l’interpellation controversée de 2017. Dans cette affaire au retentissement national, quatre policiers ont été mis en examen, dont l’un pour viol. En mai dernier, trois d’entre eux avaient été réintégrés, provoquant la colère des proches de Théo.  «Comment voulez-vous qu’on respecte l’uniforme? Quel message on doit comprendre?» avait déploré sa sœur, Eleonore.
source: Le Figaro.fr

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