Traditions militaires : une offensive généralisée.

7 Avr 2019 | Connexion | 0 commentaires

CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans.
Dans un rapport parlementaire qui vient d’être rendu public le 27 mars, les députés Christophe Lejeune (La République En Marche) et Bastien Lachaud (La France Insoumise), sous prétexte de lutter contre on ne sait quelles discriminations au sein des forces armées, et plus particulièrement des écoles militaires, s’attaquent aux traditions qui, en France, lient dans le marbre de l’Esprit et de l’Histoire, les unités les plus prestigieuses de nos Armées aux emblèmes de la foi catholique. Il est, en effet, intolérable aux yeux des militants laïcistes que les parachutistes fêtent la Saint Michel, les cavaliers la Saint Georges, les artilleurs la Sainte-Barbe et les fantassins la Saint Maurice. Les députés estiment, en conséquence, que les aumôniers dont certains, collabos héritiers des prêtres jureurs de la Révolution, soutiennent avec force et vigueur ces recommandations, doivent être mieux associés à la lutte contre les discriminations, que les pèlerinages militaires doivent cesser d’être financés par le ministère des armées et que « les activités à caractère religieux » doivent être « rigoureusement séparées des activités collectives ». Relevant, par ailleurs, que « les moyens généraux sont en effet trop souvent utilisés pour envoyer des invitations à des cérémonies catholiques », Lejeune et Lachaud réclament la fin immédiate de ces pratiques qu’ils estiment incompatibles avec les principes républicains « Il n’est pas rare » souligne avec horreur le rapport, que « le courriel d’invitation à la messe en l’honneur du saint-patron soit envoyé depuis la boîte courriel de l’unité ou depuis celle du commandant » et que « dans les écoles, certaines activités soient organisées de telle sorte que le moment religieux revêt un caractère quasiment ». On imagine quel effroi a pu provoquer cette découverte (l’Armée serait attachée aux traditions françaises et les traditions françaises seraient intimement liées au christianisme…) sur ces esprits façonnés pour l’un par l’air du temps, pour l’autre par la doxa marxiste. Sur ce point, Bastien Lachaud (LFI) a visé particulièrement les traditions de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. « On peut citer aussi la journée de cohésion, organisée au Mont Saint-Michel par les saint-cyriens, et qui donne lieu à un baptême du sabre ou du casoar » s’indigne le député mélenchonniste qui place également en mire de son viseur rouge les cérémonies de bénédiction de régiments, bateaux ou aéronefs qui, selon lui, doivent être proscrites. Pour le Général Pinard Legry, président de l’Association de Soutien à l’Armée Française (ASAF), « ce rapport est consternant. C’est ignorer que l’esprit de corps indispensable au combat, est fondé en grande partie sur le respect des valeurs et des traditions. Supprimez la Saint Michel, et vous aurez la révolution chez les parachutistes des trois armes ». Réaction bien venue, mais qui relève du service minimum tant cette attaque forte et caractérisée portée au cœur même de notre armée – attaque qui relève d’une volonté délibérée et planifiée d’abattre un des derniers remparts de la France de toujours – exigerait de la part de la haute hiérarchie militaire, une réponse forte, solennelle, déterminée et définitive, en forme de mise en garde. Tout indique, en vérité, que l’action de sape entreprise depuis des décennies contre les piliers de force de l’édifice national – la famille, l’école, la morale, l’autorité de l’État, la police, la Justice et l’Armée, est entrée dans une phase de systématisation et de généralisation. La décision d’Emmanuel Macron, pour complaire aux associations spécialisées dans le dénigrement de la France et de son armée, d’ouvrir une enquête sur le rôle de la France dans les massacres tribaux perpétrés au Rwanda en 1994, participe de cette offensive et annonce une nouvelle repentance. Il ne nous reste que peu de temps pour inverser le processus. Bientôt, il sera trop tard. Dès son accession au pouvoir, si la Providence et le combat politique en décidait ainsi, et parallèlement aux mesures d’urgence nécessaires au Salut public, le Parti de la France prendrait, par voie de décret, d’ordonnance ou de texte législatif, une série de dispositions à vocation interministérielle pour redonner au Pays le sens de son Histoire, de ses valeurs et de son destin, pour réprimer toute atteinte à la mémoire et au souvenir français, toute menée hostile à nos traditions religieuses ou à notre honneur militaire, tout agissement susceptible de saper l’édifice national ou d’en éroder les bases identitaires, et toute tentative de désarmement moral de l’État. Demain ce sera la Droite nationale ou ce sera le chaos.

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