On se demande ce qui a bien pu passer par la tête de Trump le 3 juillet dernier…
Alors qu’il était en meeting à Des Moines, dans l’Iowa, fief républicain du Midwest, Donald Trump a annoncé qu’il travaillait actuellement à une amnistie pour des millions de travailleurs clandestins qui leur permettrait d’éviter l’expulsion.
Alors qu’il vient tout juste de réussir à faire voter son nouveau budget « Big Beautiful Bill » par le Congrès, qui quadruple les moyens accordés aux expulsions, à la surveillance des frontières et à la construction d’un nouveau mur, avec en tout près de 42,5 milliards de dollars par an contre seulement 10 milliards auparavant, Trump rétropédale inexplicablement sur ce sujet.
Taclant au passage les mécontents de la « droite radicale », il explique qu’il ne seront « pas contents mais comprendront… »
Trump, plus détesté que jamais par la gauche et le bloc démocrate dans son ensemble, cherche-t-il également à se faire lâcher par son propre camp ? Oublie-t-il que sans la « droite radicale » il n’aurait jamais gagné cette élection ? Visiblement, la stratégie de Marine Le Pen de recentrage a fait des émules outre-Atlantique…
En tout cas, s’il croit ménager son électorat au prix de quelques voix aux midterms de 2026, il se trompe lourdement. La gauche ne va pas soudainement se mettre à mieux l’aimer car il lui fait des cadeaux, bien au contraire. S’il régularise effectivement des millions de clandestins, ce seront autant d’électeurs de ses adversaires démocrates.
Victor Jan de Lagillardaie – Délégué général adjoint du Parti de la France
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