MACRON ? C’EST… « VIRUS SANS FRONTIERES ! »
« Gouverner, c’est prĂ©voir ». Toutefois, on ne peut pas accuser ce gouvernement de n’avoirpas su envisager cettevaste pandĂ©mie qui a surpris tout le monde. En revanche, dès que l’ampleur du phĂ©nomène s’est rĂ©vĂ©lĂ©e, d’abord en Chine, – laquelle a menti sur le nombre de personnes touchĂ©es et sur les dates de dĂ©part de l’épidĂ©mie, notamment Ă Wuhan-, et chez notre voisin italien, des mesures adĂ©quates auraient dĂ» ĂŞtre prises. Or, que nenni Monseigneur ! Au contraire, les autoritĂ©s françaises ont traitĂ© au dĂ©but ce coronavirus avec lĂ©gèretĂ©, une quasi insouciance. N’est-ce pas le prĂ©sident de la rĂ©publique lui-mĂŞme qui, allant au théâtre avec madame, priait les gens d’avoir une vie normale, juste avant, quelques jours plus tard, d’inviter le peuple Ă se calfeutrer ? Pourquoi avoir procĂ©dĂ© par Ă©tapes, d’abord la fermeture des Ă©tablissements scolaires, puis des lieux publics, tout en autorisant, scandaleusement, 3000 supporters italiens Ă venir le 26 fĂ©vrier, soutenir leur club, la Juventus, Ă Lyon l ? Et ensuite, de ne dĂ©cider seulement que fin mars, le confinement total ? Prenant la parole le 12 mars, le chef de l’État annonçait la fermeture des Ă©coles, mais se refusait Ă fermer les frontières pour Ă©viter « l’écueil », disait-il, du « repli nationaliste », alors qu’Allemands et Italiens bouclaient les leurs, refoulant sans scrupules nos ressortissants ! La veille, son ministre de l’éducation dite « nationale », Jean-Michel Blanquer, avait affirmĂ© quant Ă lui, que « nous n’avons jamais envisagĂ© de fermeture totale de toutes les Ă©coles ». Qui Ă©tait dans le vrai ?
Incohérence totale
Quelle incohĂ©rence, quelle absence de concertation. Il s’est trouvĂ© une « sommitĂ© » de la SalpĂŞtrière, dont les diplĂ´mes ont probablement l’épaisseur d’un bottin alors que les miens ont celle d’un ticket de mĂ©tro, pour affirmer qu’il Ă©tait inutile de fermer les dĂ®tes frontières, car le Covid-19 les franchissait allègrement. Bien sĂ»r qu’il les franchit, mais portĂ© par un humain, ou vĂ©hiculĂ© dans des camions ou des wagons qu’il aurait suffi de dĂ©contaminer. Par idĂ©ologie, par un sectaire aveuglement, par peur de devoir s’aligner sur les nationaux, nationalistes, identitaires et autres populistes, le monde macronien a laissĂ© les barrières ouvertes. Est-ce une attitude criminelle ? Ce sera Ă la commission d’enquĂŞte parlementaire qui ne manquera pas d’être mise sur pied, – n’en doutons pas !-, de lancer des investigations Ă l’issue de la crise et, Ă©ventuellement, de saisir la Cour de justice de la rĂ©publique. Les faits Ă©tant tĂŞtus, et devant l’ampleur du bilan chaque jour Ă©grĂ©nĂ© par le docteur Salomon (1) , le gouvernement s’est enfin rĂ©signĂ© : « halte, on ne passe plus ! ». Pourtant, souvenons-nous du dĂ©but de la tragĂ©die, quand des avions rapatrièrent de Chine des expatriĂ©s qui furent mis en quarantaine, les Ă©quipages militaires, eux, ayant des permissions de sortie. Or, nous savons que le Covid-19 qui a contaminĂ© le dĂ©partement de l’Oise, première poche repĂ©rĂ©e en France avec le Haut-Rhin, est parti de la base aĂ©rienne de Creil, dĂ©partement de l’Oise !
Menteurs ou incapables ?
Ces dirigeants sont, soit des menteurs, soit des incapables ou, pire, « les deux mon général » ! Le 24 janvier, premier jour de l’apparition… « officielle » du virus en France, c’est Édouard Philippe, premier ministre, qui déclarait « Les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles ». À l’heure où j’écris ces lignes, nous déplorons presque 9000 de morts, des médecins sont « crucifiés » devant les choix qu’ils doivent faire, face au manque de lits et de respirateurs. Pour les plus de 70 ans qui seraient atteints, c’est le risque d’être dirigé, tout de suite, vers « la grande faucheuse » qui n’épargne personne, pas même les personnalités : voir le rapide décès de Patrick Devedjian. ( Ou l’hospitalisation du Premier ministre britannique Boris Johnson, à qui nous souhaitons de s’en sortir !) .Au début de la crise, selon nos excellences, les masques n’étaient pas un impératif nécessaire, aujourd’hui elles se battent à l’international pour en importer des millions et des millions ! Ayons l’honnêteté, tout de même, d’encourager ces efforts. Incohérence, valse-hésitation, c’est toute l’ambiguïté du « Macronisme » et de sa formule, le fameux « en même temps ». « Nous sommes en guerre », a dit le président. Mais quand on est « en guerre », il faut donner des uniformes, des armes et des munitions aux troupiers. Or, nos personnels soignants, déjà en nombre insuffisant, n’ont pas été équipés comme ils l’auraient dû. Faute d’avoir eu la possibilité d’effectuer des tests et d’avoir suffisamment de masques, comme Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud, nos dirigeants n’avaient pas d’autre solution, il est vrai, que d’imposer le confinement, avec quelques aménagements pour permettre à la population de s’alimenter. (Les habitants des banlieues « ethniques » n’ont pas, ou peu, respecté les consignes.) Afin d’éviter des « incidents », Nunez, le secrétaire d’état à l’intérieur, a donné consigne à ses troupes de ne pas contrôler, encore moins de verbaliser ces gens-là !
Chapeau à tous « les obscurs et les sans grade »
Au passage, chapeau aux petites mains des grandes surfaces, derrière leurs caisses, et aux gros bras derrière leurs volants, qui ravitaillent le pays. Comme les éboueurs, qui continuent leur travail ingrat, tous, malgré les risques qu’ils encourent, comme infirmier(e)s et médecins, d’ailleurs. Le plus triste, le plus émouvant dans cette épreuve que traverse l’Europe et particulièrement notre pays, c’est que les familles des personnes qui décèdent ne peuvent pas revoir, une dernière fois, leurs parents, ni assister à leurs funérailles. C’est l’horreur, comme l’est sous nos yeux ce véritable mini « holocauste » dans les EHPAD, ces « casernes à vieux », transformées par la contamination en véritables mouroirs. Tout cela se déroule sur fond de polémique entre « mandarins », les uns prônant telle ou telle solution, d’autres écartant d’emblée les idées du professeur Raoult, atypique spécialiste marseillais des infections virales.
Les différentes versions de Dame Buzyn
Scandale dans le scandale, l’attitude de madame Buzyn, ci-devant ministre de la santĂ©, abandonnant son poste en pleine bataille, pour se consacrer aux Ă©lections municipales parisiennes, après la dĂ©fection forcĂ©e de son camarade Benjamin Griveaux. (Sur ordre du prĂ©sident ? Et pourquoi avoir maintenu ce premier tour oĂą ont Ă©tĂ© infectĂ©s, probablement, Ă©lecteurs et assesseurs, malgrĂ© les prĂ©cautions prises ?). Dans une interview publiĂ©e dans Le Monde datĂ© du 17 mars, elle affirmait avoir prĂ©venu le gouvernement sur l’importance et la gravitĂ© de ce virus, alors que le 24 janvier, sensiblement Ă la mĂŞme Ă©poque, juste avant l’apparition de la pandĂ©mie en France, elle disait que « les risques de propagation du virus sont faibles ». Que croire, qui croire ? On lui aurait su grĂ© d’avoir dĂ©missionnĂ© pour avoir sonnĂ© le tocsin sans succès, et non pour concourir dans la course municipale parisienne oĂą, d’ailleurs, elle a pris « une veste ». La suite de ses dĂ©clarations Ă©tait assez lamentable, gĂ©missant sur son sort :-« je me demande ce que je vais faire de ma vie », s’interrogeait-elle, alors que les victimes du Covid-19 tombaient, tombent, comme des mouches. Quelle ne se fasse pas trop de souci, son Ă©poux Yves Levy, ancien PDG de l’INSERM, Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale, vient d’être nommĂ© au Conseil d’état ! Comme jadis d’autres hiĂ©rarques socialistes, serait-elle, seront-ils, « responsables, mais pas coupables », alors qu’ils nous apparaissent totalement irresponsables dans la gestion de la crise, tout au moins Ă ses dĂ©buts ? Simples citoyens, mais Ă©lecteurs, – qu’ils s’en rappellent !-, Il ne nous appartient pas de sanctionner, mais d’évaluer, de juger. Et nous avons assistĂ© Ă un festival d’atermoiements, de va – et- vient prĂ©judiciables Ă la santĂ© du pays. Certes, nous ne pouvons pas mĂ©connaitre l’énorme pression psychologique qui pèse sur les Ă©paules des « sachants », lesquels conseillent les « chefs », avant que ces derniers n’arrĂŞtent leurs dĂ©cisions. Mais, une fois l’épreuve passĂ©e et les plaies douloureusement refermĂ©es, le pays demandera des explications, ce sera l’heure des comptes. Après tout, les membres de l’exĂ©cutif, au premier rang desquels trĂ´ne le prĂ©sident de la rĂ©publique, ont cherchĂ© par le suffrage universel Ă occuper les postes de haute responsabilitĂ© oĂą une faible majoritĂ© les a installĂ©s. Mais, « Ă toute chose, malheur est bon », nous enseigne un dicton : le nombre des accidents de la route a diminuĂ© ! Mais, surtout, aux yeux de tous, l’Eurocratie bruxelloise s’est rĂ©vĂ©lĂ©e totalement inutile, elle qui a passĂ© son temps Ă chercher des « poux dans la tĂŞte » du Hongrois Victor Orban, et Ă nĂ©gocier l’entrĂ©e dans l’U.E, tenez-vous bien, de la MacĂ©doine du Nord et de l’Albanie, venues avec leur sĂ©bile !« Eh, Manu, que dirais-tu d’un petit « Nuremberg » post-Coronavirus » ?
Jean-Claude ROLINAT
- Directeur-général de la santé publique, il fut membre, en compagnie de Benjamin Griveaux, du cabinet de Marysol Touraine, ministre de la santé sous le quinquennat de François Hollande. C’est pendant cette mandature, que les masques commandés par la précédente ministre Roselyne Bachelot pour lutter contre le H1N1, « s’évaporèrent »….
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