Dans un acte révélateur de sa crainte de l’expression d’un véritable pluralisme politique, Emmanuel Macron s’engage dans une entreprise visant à cimenter un pouvoir centralisé, sous l’étiquette séduisante d’un « gouvernement d’intérêt général ».
En écartant volontairement La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN), il ne fait que masquer une tentative de neutraliser les forces politiques qui osent défier le statu quo.
Ce procédé, habillé de moralité républicaine, n’est qu’un écran de fumée destiné à dissimuler la réalité : un rejet clair et délibéré de la diversité démocratique et de l’expression populaire.
En désignant une prétendue alliance entre LFI et RN comme un « front antirépublicain », Macron espère détourner l’attention des véritables enjeux nationaux, tout en s’érigeant en arbitre suprême des valeurs républicaines.
Mais qui est-il pour définir seul les contours de la République ?
Convaincre les partis « compatibles » à se plier à une logique de compromis équivaut à réduire le débat public à une mascarade, où seuls ceux qui partagent la vision macroniste de la société peuvent être entendus. Cette méthode ne fait qu’accentuer le sentiment d’exclusion de millions de Français, trahissant ainsi l’idéal même de la représentation nationale.
Le peuple français mérite mieux qu’une politique guidée par la peur de la contestation et l’exclusion des oppositions. Emmanuel Macron, par ce refus de confronter les idées contraires, s’éloigne du principe fondamental de notre démocratie : le débat libre et représentatif.
Ce chemin qu’il emprunte est celui du mépris pour la voix du peuple, un mépris qui, tôt ou tard, trouvera sa réponse dans l’indignation collective qui s’exprimera dans la rue.
Pierre-Nicolas Nups – Secrétaire général du Parti de la France
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