Commémorer sans oublier : les visages multiples du 6 juin

6 Juin 2025 | Non classé | 0 commentaires

En ce jour de commémoration, le Parti de la France rend hommage à tous les morts du 6 juin 1944, tombés sur les plages, dans les haies, les villages détruits ou dans les bombardements aveugles.

Nous saluons d’abord le courage des soldats alliés — Américains, Britanniques, Canadiens, Français — qui, au péril de leur vie, ont débarqué sur le sol de France, poussés par l’idée de libération de l’Europe de l’Occupation allemande.

Beaucoup ont donné leur vie sans jamais revoir leur pays. Leur sacrifice n’appelle ni moquerie ni ingratitude.

Mais l’Histoire ne se résume pas à Omaha Beach.

Face à eux, il y avait d’autres jeunes hommes — Allemands, mais aussi Autrichiens, Alsaciens « malgré nous », Européens de l’Est enrôlés dans la Wehrmacht ou les Waffen-SS — qui ont combattu et sont morts convaincus de défendre une autre vision de l’Europe, de lutter contre le communisme ou tout simplement par devoir.

Nous n’oublions pas les civils normands, pris entre deux feux, bombardés sans distinction par les escadrilles alliées, ni les villes de Caen, Lisieux, Falaise, Le Havre ou Saint-Lô qui furent rasées sous des tapis de bombes.

Environ 20.000 civils français ont péri lors de la libération, soit plus que lors de la totalité de la bataille de France en 1940.

Et il y eut les silences honteux que nous condamnons.

Ce que la mémoire officielle n’ose toujours pas dire : les pillages, les exactions, les viols, notamment les viols commis en série par certains soldats afro-américains dans les campagnes normandes, parfois organisés en véritables raids nocturnes. La justice militaire américaine elle-même a documenté ces actes, mais la République préfère détourner les yeux pour ne pas salir la fresque héroïque.

Enfin, ce 6 juin ouvrit aussi les portes à une autre servitude :

La moitié de l’Europe fut abandonnée à l’URSS de Staline, sans que Washington ou Londres ne lèvent le petit doigt.
La France, humiliée et exsangue, devint un protectorat américain, livré au Plan Marshall, à l’OTAN, à la culture Coca-Cola et à la vassalisation durable de sa politique étrangère.
Le gaullisme lui-même, pour se relever, dut feindre l’indépendance tout en courbant l’échine devant l’Oncle Sam.

L’Histoire n’est pas un dépliant touristique. Elle ne supporte ni l’oubli, ni l’hypocrisie.

En ce 6 juin, nous ne trions pas les mémoires.

Nous honorons tous les morts, ceux qui ont combattu dans les rangs alliés, ceux qui sont tombés dans les rangs allemands, les civils broyés, les sacrifiés de l’Histoire, les héros qu’on célèbre et les martyrs qu’on tait.

Le Parti de la France s’engage à faire vivre cette mémoire complète, sans repentance mais sans falsification, sans honte mais sans mensonge.

Parce que la France ne pourra jamais redevenir grande sans regarder son passé dans les yeux.

Pierre-Nicolas Nups – Secrétaire général du Parti de la France

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