Le braquage survenu dimanche matin au musée du Louvre, en plein cœur de Paris, restera dans l’Histoire comme un acte d’une audace inimaginable — mais surtout comme la preuve éclatante de la faillite totale de l’État français.
Quatre malfaiteurs chevronnés, organisés et préparés depuis des semaines, se sont introduits dans le plus grand musée du monde pour y dérober huit bijoux d’époque napoléonienne, d’une valeur inestimable. Ils ont agi avec une précision militaire : pénétration rapide, repérage millimétré, fuite maîtrisée. En quelques minutes, ils ont mis à nu la vulnérabilité absolue de ce qui devrait être le sanctuaire de notre patrimoine national.
Et pourtant — ce braquage n’est pas une surprise. C’est le résultat prévisible d’années de laxisme, de négligence et d’incompétence d’État.
Un musée mondial laissé sans protection
Comment un site aussi symbolique, visité chaque année par plus de dix millions de personnes, a-t-il pu être laissé dans un état de sécurité aussi lamentable ?
Les faits parlent d’eux-mêmes : les voleurs sont passés par une simple fenêtre, fracturée en quelques secondes, via un monte-charge stationné librement sur le trottoir, sans le moindre obstacle, sans contrôle, sans barrière anti-stationnement. Et cela en plein plan Vigipirate – seuil “urgence attentat” !
Que se serait-il passé si, au lieu d’un monte-charge, c’eût été une camionnette bourrée d’explosifs ? Que serait-il advenu des visiteurs, des familles, des enfants présents dans les galeries ? De nos œuvres ? De nos trésors ?
Cette absence totale de vigilance frôle la complicité.
Des alarmes désactivées, des moyens humains réduits à néant
L’alarme de la fenêtre fracturée était hors service depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon plusieurs sources journalistiques. Désactivée car elle « générait de fausses alertes ».
Ce détail en dit long sur l’état de délabrement de la sécurité du Louvre. Aucun entretien préventif, aucun protocole de contrôle, aucun suivi sérieux.
Et que dire des moyens humains ?
Le Louvre — joyau de la République — ne compte aucun agent de sécurité armé.
Dans les plus grands musées du monde — qu’il s’agisse du Caire, de Pékin, de Moscou, ou même de New Delhi —, les galeries sont protégées par des gardes armés, parfois même par des unités militaires. En Égypte, en Tunisie, en Russie, des soldats montent la garde avec des armes automatiques à l’intérieur même des musées, prêts à neutraliser toute menace.
En France, pays des Lumières, on préfère compter sur des vigiles désarmés, sous-payés, sans formation, et sans moyens techniques dignes de ce nom. C’est une absurdité tragique.
Des dirigeants incompétents, nommés par copinage
Comment s’étonner, dès lors, que le système s’effondre ?
La directrice de la sécurité du Louvre a été nommée après les Jeux Olympiques, en guise de remerciement pour sa “mission” — sans la moindre compétence en sécurité, ni la moindre expérience sur site sensible.
Nommer une telle personne à la tête de la sûreté du Louvre, c’est comme nommer un plombier directeur de la sécurité de la Banque de France.
Voilà où nous en sommes : des postes stratégiques confiés à des amis, à des récompensés, à des profils “politiques”. Pas à des professionnels.
Nous exigeons la nomination immédiate d’un directeur de la sécurité issu de l’armée ou de la gendarmerie, un professionnel aguerri, connaissant le terrain, les risques et la discipline. Un directeur qui connaîtra le patrimoine, qui s’y intéressera vraiment, et qui saura s’entourer d’agents formés, rigoureux et compétents. Un homme ou une femme de mission, pas de salon.
Des priorités financières scandaleuses
Pendant que la sécurité s’effondre, le Louvre gaspille des sommes astronomiques pour flatter les élites.
500.000 euros ont été dépensés pour construire une cuisine de réception, comme l’avait révélé Le Canard Enchaîné. Une cuisine, alors que des alarmes ne fonctionnent plus, que les caméras tombent en panne, et que les effectifs sont réduits à peau de chagrin.
Et pourtant, les recettes affluent : 22 euros le billet, des millions de subventions du ministère de la Culture, de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France.
Où passe l’argent ? Certainement pas dans la maintenance, ni dans la sécurité, ni dans la rénovation du bâtiment. Le musée se dégrade, pendant que certains se gavent.
Une complicité interne à envisager
Tout porte à croire que les malfaiteurs savaient où frapper et comment.
Ils connaissaient l’existence du monte-charge, l’état de la fenêtre, et le fait que l’alarme était désactivée.
Cela ne peut pas relever du hasard. Il y a de fortes raisons de penser que des complicités internes ont facilité l’opération.
L’enquête doit remonter toute la chaîne : maintenance, sécurité interne, sous-traitants, direction. Personne ne doit être épargné.
Un État fort avec les faibles, faible avec ses devoirs
La France est devenue un pays absurde :
Un État impitoyable avec l’automobiliste, avec l’artisan, avec le petit commerçant — mais laxiste et impuissant face à la criminalité, au terrorisme, et à la destruction lente de son patrimoine.
On verbalise pour un pare-brise fissuré, on harcèle les citoyens sur les normes, mais on laisse le Louvre se faire piller en plein centre de Paris.
Ce renversement des priorités est la marque d’un pouvoir déconnecté, arrogant et irresponsable.
Il faut remettre la France debout
Nous demandons, sans détour :
- La révocation immédiate de toute la chaîne hiérarchique du Louvre impliquée dans ces manquements.
- Leur radiation définitive de la fonction publique pour faute grave.
- La nomination d’un directeur de la sécurité issu des forces armées ou de la gendarmerie.
- Le déploiement permanent de gardes armés dans toutes les galeries contenant des œuvres inestimables, ainsi que de dispositifs militaires visibles à l’extérieur du musée.
- Un audit public et indépendant sur la gestion du musée et l’utilisation de ses budgets.
- Une réforme structurelle de la sécurité des grands sites patrimoniaux français.
Ce n’est pas un fait divers : c’est un signal d’effondrement
Ce braquage n’est pas une anecdote. C’est le miroir de la France d’aujourd’hui : un pays où la hiérarchie est paralysée, où la compétence est remplacée par le copinage, où le patriotisme culturel s’efface devant l’indifférence.
C’est la France des “je-m’en-foutistes”, la France de la façade, la France de la communication creuse.
Pendant que nos dirigeants s’autocongratulent, le pays s’effondre de l’intérieur.
Le peuple français doit ouvrir les yeux.
L’État ne protège plus ni son peuple, ni son patrimoine, ni sa souveraineté.
Ce braquage du Louvre est le symbole parfait de cette défaillance généralisée : la porte grande ouverte à la criminalité, le silence des autorités, et le mépris des élites.
Le réveil des Français doit commencer maintenant
Assez de mensonges, assez d’incompétence, assez de compromissions.
La France ne peut pas continuer à être dirigée par des gens qui méprisent ce qu’elle est.
Nos musées, nos monuments, notre culture sont notre âme.
Les laisser à l’abandon, c’est abandonner la France elle-même.
Ce qui s’est passé au Louvre n’est pas qu’un vol :
C’est une humiliation nationale, un avertissement, et une preuve.
La preuve que l’État ne tient plus debout.
Et si les Français ne se lèvent pas maintenant, demain, il n’y aura plus rien à défendre.
La France doit se réveiller. Le peuple doit reprendre le contrôle de son destin.
Parce qu’un pays qui n’est plus capable de protéger son patrimoine n’est plus capable de protéger son avenir.
Maxime Morlon – Secrétaire général adjoint du Parti de la France
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